« Les éleveurs terroristes ont envahi notre village, Agunu Dutse, pendant que les villageois chrétiens dormaient. Veuillez prier pour ces chrétiens retenus captifs dans un lieu inconnu en ce moment. »
Jeudi 17 mars, aux alentours de 1 heure du matin, le village à majorité chrétienne d’Agunu Dutse, dans l’État de Kaduna, a été attaqué. Les assaillants, qui seraient des éleveurs peuls, selon des sources de Morning Star News, ont enlevé 46 chrétiens, ainsi qu’un certain nombre de leurs enfants.
Rahila John Nuhu habite la région. Elle a contacté Morning Star News par SMS.
« Les éleveurs terroristes ont envahi notre village, Agunu Dutse, pendant que les villageois chrétiens dormaient. Veuillez prier pour ces chrétiens retenus captifs dans un lieu inconnu en ce moment. »
Un autre témoin, Philip John, explique que les assaillants tiraient « sans discrimination, à vue ». Selon Luke Godwin Waziri, qui habite également Agunu Dutse, l’attaque a duré deux heures. « Veuillez prier avec nous, surtout en ce moment difficile », implore-t-il.
Le sénateur nigérian Shehu Sani déplore le fait que la proximité de ce village avec une caserne n’ait pas permis de protéger les villageois.
« L’enlèvement de 47 personnes aux premières heures d’aujourd’hui par des terroristes dans le village d’Agunu Dutse à Kachia Lg du sud de Kaduna est encore une autre tragédie. Il est malheureux et honteux que la proximité de la communauté avec la caserne n’ait pas pu protéger les personnes sans défense. »
The abduction of 47 people in the early hours of today by terrorists in Agunu Dutse village in Kachia Lg of Southern Kaduna is yet another https://t.co/LBQ48vUbYm’s unfortunate and shameful that the proximity of the community to the Barracks couldn’t protect the helpless people.
— Senator Shehu Sani (@ShehuSani) March 17, 2022
Dans son dernier rapport, l’USCIRF, commission américaine pour la liberté religieuse internationale, déplorait déjà le fait que les chrétiens étaient délibérément ciblés par les attaques et les enlèvements. L’organisme dénonçait le gouvernement nigérian, qui avait « systématiquement omis d’enquêter sur ces attaques et de poursuivre les responsables ».
Suite à l’attaque, craignant d’être enlevés par les assaillants, des survivants se seraient enfuis de leur village.
M.C.